Ok, Jacquin. pour le copain qui chante. Mais voilà : entre Magdagachi où je ne suis plus et Oulan Bator, c'est plein d'obstacles, même pour un cycliste professionnel: il y a un fleuve, l'Amour, qui est un grand fleuve comme chacun sait, et tumultueux, et très large. Ce n'est pas tout, quelque part vers le milieu de fleuve, il y a une frontière. Mince comme un fil, mais infranchissable. Cathbleue sait plein de choses sur les frontières. Le mieux, ce serait que le copain Mongol se mette au bord du fleuve, côté Mongolie. Je me mets de l'autre, côté Russie, et il chante. Il peut essayer le vélo ailé. Mais chanter, oui, voilà qui peut - parfois (ne pas se passer en boucle l'hymne des Chasseurs alpins italiens, ni l'hymne soviétique, ni la Marseillaise, ni God save the Queen...) - couper le fil de la frontière. Qu'est-ce que tu en penses, Cathbleue ? Moi, il me serait bien utile, le copain Mongol. Il parle toutes les langues que j'oublie. Et puis débrouille-toi pour m'envoyer la voix de ce jeune homme. Est-ce qu'il connaît la chanson de Alexandre Galich (un barde) à la gloire du vélocipède ()? Picabiette ps 1 : mais
non, il ne fait pas si froid... Me suis mise dans la couchette du haut,
Albert est en bas, avec la poule. On roule, on s'arrête, on roule,
on s'arrête... |