DANS
les musées d'art contemporain, des artistes plasticiens montent
des expositions de "bio-art" présentant le génie
génétique comme un univers fascinant et plein de promesses.
L'une des représentantes les plus en vue de ce mouvement s'appelle
Hunter O'Reilly.
Belle et éloquente, cette femme de 31 ans, mariée, sans
enfant, est à la fois professeur de génétique à
l'université du Wisconsin et artiste plasticienne. A l'occasion
de ses expositions picturales, elle parcourt le pays pour toucher le grand
public :
"Je montre les biotechnologies sous un jour positif.
J'explique aussi qu'un enfant issu du clonage sera un humain comme les
autres, ce ne sera ni un zombie ni un monstre.
En plus, il ne sera pas exactement identique au donneur d'ADN.
Par exemple, ses empreintes digitales seront différentes, car elles
sont façonnées par le frottement des mains du ftus
au cours de la grossesse.
Puis en grandissant, l'enfant se forgera sa propre personnalité
: le clone d'un champion sportif pourra tout à fait décider
de consacrer sa vie à la littérature."
LE MONDE | 28.12.02
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